lundi 26 septembre 2011

Alejandro Escovedo : Americana Idol par Marc Zisman Part 5



Retour à la case départ pour Escovedo qui se terre à Austin. Un boulot chez Waterloo Records, mythique magasin de disques local, lui laisse du temps pour écrire et jouer localement avec des groupes à géométries variables. Avec Bobbie, le chaos prend le dessus, la séparation est inéluctable et malgré la naissance de leur seconde fille en 1990, le monde d’Al s’écroule le 24 avril 1991 : Bobbie s’est suicidée.

Suivi par le label Watermelon depuis son retour à Austin, Al se fait financer la réalisation de son premier album solo, Gravity, qui sort l’année suivante. Produit par Stephen Bruton, l’essai est une intense et poignante collection de poèmes introspectifs et de saynètes hantées par la mort de son amour disparue. Moucheté de cordes, l’opus impressionne et renferme la fascination d’Escovedo pour John Cale, Dylan et Gram Parsons qu’il conjugue en musique de chambre. Même en France, le label New Rose distribue le premier essai solitaire d’un musicien de goût. Parallèlement à ce bel exutoire racé, fait de violons, de chuchotements et de râles solitaires, Escovedo se garde un pense-bête pour ne jamais oublier ses sauvages racines punk et glam : le combo baptisé Buick MacKane.

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